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Au Canada, la culture du sapin de Noël fragilisée par le dérèglement le climatique
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Le Québec se distingue dans le monde par sa forte production de sapins de Noël, surtout le baumier, réputé pour son odeur de sapinage. Mais, cette espèce emblématique, n'est pas épargnée par le changement climatique et rencontre de plus en plus de difficultés, car elle craint les variations de températures. Les producteurs de sapins adaptent donc constamment leurs méthodes de culture pour réussir à fournir des arbres de Noël de qualité. Pascale Guéricolas a visité une plantation dans la région de Québec.
De notre correspondante au Québec,
Venus chercher leur sapin de Noël dans une plantation, des clients écoutent les conseils pour éviter qu’il ne sèche et ne perde ses aiguilles. Un sapin, qui a besoin d'eau, pour redevenir aussi beau qu'au printemps.
Des acheteurs qui ne se doutent pas des difficultés de culture que rencontre Junior Belleville, copropriétaire de l'entreprise « Mon Bô sapin ». L’augmentation des températures nuit à ces arbres caractéristiques de Noël. Ils poussent en rangs serrés dans une série de champs enneigés non loin de la ville de Québec.
« Le petit sapin a besoin de beaucoup de neige les deux premières années pour être isolé du froid. Dans le fond, on a de moins en moins de neige au Québec. Ensuite, les deux derniers hivers, on a eu de fortes pluies. Après ça, c'est suivi de grands froids. Le gel pousse le sapin hors du sol. Ici, on a un sapin mort. Il a été planté il y a environ un an. Il n’a pas réussi à survivre à l’hiver passé. Il n’y a pas assez de neige, trop de pluie. C’est vraiment compliqué », se désole Junior Belleville.
Pour éviter les pertes, Junior Belleville varie les espèces de sapins selon le sol. Il lui faut aussi installer des tuyaux souterrains, et des fossés pour éviter que l'eau ne s'accumule. Les pluies hivernales, aujourd’hui plus fréquentes, ont tendance à faire pourrir les racines.
« On voit les grandes flaques, conséquence des fortes pluies de cette semaine. La pluie n’est pas rentrée dans le sol. Ici, c'est une terre glaiseuse, argileuse. Alors regarde ces sapins-là, ils ont été plantés en même temps que les sapins en haut. Ils ont quoi, deux pieds de moins, ils ont de la difficulté avec les fortes pluies », constate-t-il.
Certains producteurs de sapins doivent se détourner de la culture du baumier, considéré pourtant comme l’arbre caractéristique de Noël au Québec, car cette variété déteste les changements de température. Loïc d’Orangeville, professeur en écologie forestière à l’Université Laval, constate le déclin de ce sapin dans l’est du Canada.
« C'est vraiment une espèce d'arbre idéale pour la culture, mais le changement climatique vient un peu brouiller les cartes. On a des sècheresses de plus en plus fréquentes, qui impactent particulièrement le sapin, qui a besoin d'un climat assez constant. Et c'est de moins en moins ce qu'on retrouve. Il est très vulnérable aux pathogènes, aux champignons. », explique l'universitaire.
À entendre le chercheur, ce sapin va perdre sa position dominante dans les forêts canadiennes, laissant la place à des espèces qui apprécient davantage la hausse des températures.
60 bölüm
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Le Québec se distingue dans le monde par sa forte production de sapins de Noël, surtout le baumier, réputé pour son odeur de sapinage. Mais, cette espèce emblématique, n'est pas épargnée par le changement climatique et rencontre de plus en plus de difficultés, car elle craint les variations de températures. Les producteurs de sapins adaptent donc constamment leurs méthodes de culture pour réussir à fournir des arbres de Noël de qualité. Pascale Guéricolas a visité une plantation dans la région de Québec.
De notre correspondante au Québec,
Venus chercher leur sapin de Noël dans une plantation, des clients écoutent les conseils pour éviter qu’il ne sèche et ne perde ses aiguilles. Un sapin, qui a besoin d'eau, pour redevenir aussi beau qu'au printemps.
Des acheteurs qui ne se doutent pas des difficultés de culture que rencontre Junior Belleville, copropriétaire de l'entreprise « Mon Bô sapin ». L’augmentation des températures nuit à ces arbres caractéristiques de Noël. Ils poussent en rangs serrés dans une série de champs enneigés non loin de la ville de Québec.
« Le petit sapin a besoin de beaucoup de neige les deux premières années pour être isolé du froid. Dans le fond, on a de moins en moins de neige au Québec. Ensuite, les deux derniers hivers, on a eu de fortes pluies. Après ça, c'est suivi de grands froids. Le gel pousse le sapin hors du sol. Ici, on a un sapin mort. Il a été planté il y a environ un an. Il n’a pas réussi à survivre à l’hiver passé. Il n’y a pas assez de neige, trop de pluie. C’est vraiment compliqué », se désole Junior Belleville.
Pour éviter les pertes, Junior Belleville varie les espèces de sapins selon le sol. Il lui faut aussi installer des tuyaux souterrains, et des fossés pour éviter que l'eau ne s'accumule. Les pluies hivernales, aujourd’hui plus fréquentes, ont tendance à faire pourrir les racines.
« On voit les grandes flaques, conséquence des fortes pluies de cette semaine. La pluie n’est pas rentrée dans le sol. Ici, c'est une terre glaiseuse, argileuse. Alors regarde ces sapins-là, ils ont été plantés en même temps que les sapins en haut. Ils ont quoi, deux pieds de moins, ils ont de la difficulté avec les fortes pluies », constate-t-il.
Certains producteurs de sapins doivent se détourner de la culture du baumier, considéré pourtant comme l’arbre caractéristique de Noël au Québec, car cette variété déteste les changements de température. Loïc d’Orangeville, professeur en écologie forestière à l’Université Laval, constate le déclin de ce sapin dans l’est du Canada.
« C'est vraiment une espèce d'arbre idéale pour la culture, mais le changement climatique vient un peu brouiller les cartes. On a des sècheresses de plus en plus fréquentes, qui impactent particulièrement le sapin, qui a besoin d'un climat assez constant. Et c'est de moins en moins ce qu'on retrouve. Il est très vulnérable aux pathogènes, aux champignons. », explique l'universitaire.
À entendre le chercheur, ce sapin va perdre sa position dominante dans les forêts canadiennes, laissant la place à des espèces qui apprécient davantage la hausse des températures.
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