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Belgique: un carnaval aux forts relents antisémites
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« Dégénérés » dénonce sur les réseaux sociaux le député européen Raphaël Glucksmann après le défilé dimanche du carnaval d’Alost en Belgique. Cette ville de Flandre-Orientale est célèbre pour son carnaval qui a été rayé de la liste de l’Unesco du patrimoine immatériel de l’humanité. L’ambiance y est certes festive, mais l’édition 2020 provoque une levée de boucliers considérable en Belgique où le défilé est accusé d’antisémitisme outrancier.
Dans l’édition de cette année, le défilé comprenait un char avec une caricature d’un juif coiffé de péotes ou papillotes et d’un streimel, ces chapeaux de fourrure portés par les hassidim ou juifs orthodoxes. Il était représenté avec un énorme nez crochu, tous les codes des stéréotypes antisémites. Ce char était suivi un peu plus loin par un défilé d’insectes, des fourmis affublées du même couvre-chef. On a vu aussi passer un mur des Lamentations construit en lingots d’or, bref tous les éléments à même de déclencher la polémique, ce qui semble avoir été l’intention des groupes responsables.
Des réactions qui n'ont pas tardé
Sophie Wilmès, la Première ministre, a publié un communiqué affirmant que cela « porte préjudice à nos valeurs » ainsi qu’à la réputation de la Belgique. Le Centre belge pour l’égalité des chances a déjà reçu 25 plaintes et dans les médias ou les réseaux sociaux, les réactions indignées se multiplient.
« Une honte », « quel mépris », « c’est abject ; humour incompréhensible », « image calamiteuse de la Belgique », « incitation à la haine », les réactions viennent surtout du côté des francophones comme par exemple le bourgmestre de Bruxelles qui parle « d’obstination dans l’erreur ».
► Lire aussi : Antisémitisme: «les juifs sont nos frères !» rappelle le pape François
Un carnaval très controversé
L’édition 2019 avait vu défiler le même char qui a été ressorti cette année et l’Unesco avait commencé à examiner le retrait et la mairie a demandé elle-même d’être rayée de la liste. Selon les commentateurs, cette demande avait agi comme une incitation pour les groupes à l’humour le plus douteux avec l’idée que lors de ce carnaval, tout est permis. On a même vu dans le défilé, l’Unesco, assimilée à une sorte de police politique menaçant d’imposer une dictature de la pensée.
Des débordements antisémites à la pelle
Déjà en 2013, il y avait eu dans le défilé des « carnavaliers » déguisés en officiers SS. Ils avaient l’intention de dénoncer les politiciens de l’Alliance néo-flamande, la N-VA, rebaptisée par eux SS-VA, mais leur aspect jovial et les applaudissements récoltés avaient fait crier à la banalisation du nazisme. L’Unesco avait pris ses distances à l’époque, mais l’an dernier, l’organisation onusienne avait été accusée d’avoir tardé à réagir.
Le bourgmestre d’Alost, Christophe D'Haese, qui a d’ailleurs refusé l’an dernier de rencontrer les organisations juives, réplique que, dans sa ville, on peut rire de tout et qu’un carnaval c’est justement un moment d’inversion où tout est permis. « C’est oublier un peu vite, répliquent les commentateurs, que le carnaval historique était un moment de renversement des rôles entre dominés et dominants, et pas l’écrasement des minorités par les plus puissants. »
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« Dégénérés » dénonce sur les réseaux sociaux le député européen Raphaël Glucksmann après le défilé dimanche du carnaval d’Alost en Belgique. Cette ville de Flandre-Orientale est célèbre pour son carnaval qui a été rayé de la liste de l’Unesco du patrimoine immatériel de l’humanité. L’ambiance y est certes festive, mais l’édition 2020 provoque une levée de boucliers considérable en Belgique où le défilé est accusé d’antisémitisme outrancier.
Dans l’édition de cette année, le défilé comprenait un char avec une caricature d’un juif coiffé de péotes ou papillotes et d’un streimel, ces chapeaux de fourrure portés par les hassidim ou juifs orthodoxes. Il était représenté avec un énorme nez crochu, tous les codes des stéréotypes antisémites. Ce char était suivi un peu plus loin par un défilé d’insectes, des fourmis affublées du même couvre-chef. On a vu aussi passer un mur des Lamentations construit en lingots d’or, bref tous les éléments à même de déclencher la polémique, ce qui semble avoir été l’intention des groupes responsables.
Des réactions qui n'ont pas tardé
Sophie Wilmès, la Première ministre, a publié un communiqué affirmant que cela « porte préjudice à nos valeurs » ainsi qu’à la réputation de la Belgique. Le Centre belge pour l’égalité des chances a déjà reçu 25 plaintes et dans les médias ou les réseaux sociaux, les réactions indignées se multiplient.
« Une honte », « quel mépris », « c’est abject ; humour incompréhensible », « image calamiteuse de la Belgique », « incitation à la haine », les réactions viennent surtout du côté des francophones comme par exemple le bourgmestre de Bruxelles qui parle « d’obstination dans l’erreur ».
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Un carnaval très controversé
L’édition 2019 avait vu défiler le même char qui a été ressorti cette année et l’Unesco avait commencé à examiner le retrait et la mairie a demandé elle-même d’être rayée de la liste. Selon les commentateurs, cette demande avait agi comme une incitation pour les groupes à l’humour le plus douteux avec l’idée que lors de ce carnaval, tout est permis. On a même vu dans le défilé, l’Unesco, assimilée à une sorte de police politique menaçant d’imposer une dictature de la pensée.
Des débordements antisémites à la pelle
Déjà en 2013, il y avait eu dans le défilé des « carnavaliers » déguisés en officiers SS. Ils avaient l’intention de dénoncer les politiciens de l’Alliance néo-flamande, la N-VA, rebaptisée par eux SS-VA, mais leur aspect jovial et les applaudissements récoltés avaient fait crier à la banalisation du nazisme. L’Unesco avait pris ses distances à l’époque, mais l’an dernier, l’organisation onusienne avait été accusée d’avoir tardé à réagir.
Le bourgmestre d’Alost, Christophe D'Haese, qui a d’ailleurs refusé l’an dernier de rencontrer les organisations juives, réplique que, dans sa ville, on peut rire de tout et qu’un carnaval c’est justement un moment d’inversion où tout est permis. « C’est oublier un peu vite, répliquent les commentateurs, que le carnaval historique était un moment de renversement des rôles entre dominés et dominants, et pas l’écrasement des minorités par les plus puissants. »
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