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Transition de l'agriculture africaine: comment attirer les financements?
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En Afrique, le changement climatique pourrait faire chuter de 18 % la production agricole d'ici à 2050, alors qu’il faudrait la tripler pour nourrir une population plus nombreuse. Comment conjuguer les efforts des États, des chercheurs, des bailleurs et du secteur privé pour permettre aux agriculteurs de continuer à produire malgré les aléas ?
Irrigation, variétés résistantes, versement de cash aux agriculteurs en cas de mauvaise récolte… C’est un bouquet de solutions qui doit être mis en place et vite, face au changement climatique. Mais seule une dizaine d’États d’Afrique consacrent comme promis 10 % de leur budget à l’agriculture et les bailleurs étrangers la négligent encore.
Tirer dans le même sens
« L’agriculture africaine reçoit moins de 5 % de l’aide publique internationale, alors que c’est la baguette magique pour atteindre pratiquement tous les objectifs de développement durable, déplore Augustin Grandgeorge, qui dirige l’initiative Atlas, un laboratoire permanent sur les transitions agricoles africaines rassemblant gouvernements, bailleurs, secteur privé et chercheurs, qui espère inverser la tendance. La question, c'est comment on mobilise tous ces investissements, quelles sont les priorités qu’on finance, comment on tire tous dans le même sens. Donc, ça nécessite à la fois un plaidoyer et un dialogue politique. »
À lire aussiClimat: l'ONU s'inquiète du manque de financements destinés à l'adaptation des petits agriculteurs
Soutenir les banques publiques agricoles
Les banques publiques agricoles africaines ont un grand rôle à jouer pour attirer les financements privés. « C’est à ça qu’on essaie de travailler en tant qu’agence publique de développement dans notre dialogue de politique publique avec les États africains et dans tout le travail que l’on fait avec les banques agricoles du continent, explique Matthieu Le Grix, de l’Agence française de développement. On a notamment engagé un gros travail avec le Fida [Fonds international de développement agricole] autour d’une coalition de banques publiques agricoles pour échanger des expériences, des méthodes, la définition de produits financiers adaptés, et pour que des banques agricoles plus avancées, comme le Crédit Agricole du Maroc, partagent leur expérience avec des banques qui ont moins de ressources humaines et financières pour faire de l’innovation. »
Rassurer les banques commerciales
Filiale du géant marocain des fertilisants azotés OCP, InnovX s'est lancée dans l’accompagnement des petits paysans ouest-africains. Ce qui permet de convaincre les banques commerciales de les financer. « Notre rôle à nous, c'est de venir leur démontrer que ce fermier, voilà comment on le ''dé-risque'', explique son vice-président Younes Addou. En mettant en place les différentes solutions que sont l’accès à un marché pour sa production, l’accès à des infrastructures pour que sa production ne pourrisse pas, l’accès à des intrants adaptés, à même d’améliorer la qualité de son sol et du coup les rendements de production et sa résilience. »
Pour rassurer les banques, InnovX propose aussi aux producteurs une assurance rendement qui indemnise jusqu’à 70 % des pertes de récoltes.
À écouter dans 8 milliards de voisinsAgriculture : les semences paysannes au service de la biodiversité
315 bölüm
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En Afrique, le changement climatique pourrait faire chuter de 18 % la production agricole d'ici à 2050, alors qu’il faudrait la tripler pour nourrir une population plus nombreuse. Comment conjuguer les efforts des États, des chercheurs, des bailleurs et du secteur privé pour permettre aux agriculteurs de continuer à produire malgré les aléas ?
Irrigation, variétés résistantes, versement de cash aux agriculteurs en cas de mauvaise récolte… C’est un bouquet de solutions qui doit être mis en place et vite, face au changement climatique. Mais seule une dizaine d’États d’Afrique consacrent comme promis 10 % de leur budget à l’agriculture et les bailleurs étrangers la négligent encore.
Tirer dans le même sens
« L’agriculture africaine reçoit moins de 5 % de l’aide publique internationale, alors que c’est la baguette magique pour atteindre pratiquement tous les objectifs de développement durable, déplore Augustin Grandgeorge, qui dirige l’initiative Atlas, un laboratoire permanent sur les transitions agricoles africaines rassemblant gouvernements, bailleurs, secteur privé et chercheurs, qui espère inverser la tendance. La question, c'est comment on mobilise tous ces investissements, quelles sont les priorités qu’on finance, comment on tire tous dans le même sens. Donc, ça nécessite à la fois un plaidoyer et un dialogue politique. »
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Soutenir les banques publiques agricoles
Les banques publiques agricoles africaines ont un grand rôle à jouer pour attirer les financements privés. « C’est à ça qu’on essaie de travailler en tant qu’agence publique de développement dans notre dialogue de politique publique avec les États africains et dans tout le travail que l’on fait avec les banques agricoles du continent, explique Matthieu Le Grix, de l’Agence française de développement. On a notamment engagé un gros travail avec le Fida [Fonds international de développement agricole] autour d’une coalition de banques publiques agricoles pour échanger des expériences, des méthodes, la définition de produits financiers adaptés, et pour que des banques agricoles plus avancées, comme le Crédit Agricole du Maroc, partagent leur expérience avec des banques qui ont moins de ressources humaines et financières pour faire de l’innovation. »
Rassurer les banques commerciales
Filiale du géant marocain des fertilisants azotés OCP, InnovX s'est lancée dans l’accompagnement des petits paysans ouest-africains. Ce qui permet de convaincre les banques commerciales de les financer. « Notre rôle à nous, c'est de venir leur démontrer que ce fermier, voilà comment on le ''dé-risque'', explique son vice-président Younes Addou. En mettant en place les différentes solutions que sont l’accès à un marché pour sa production, l’accès à des infrastructures pour que sa production ne pourrisse pas, l’accès à des intrants adaptés, à même d’améliorer la qualité de son sol et du coup les rendements de production et sa résilience. »
Pour rassurer les banques, InnovX propose aussi aux producteurs une assurance rendement qui indemnise jusqu’à 70 % des pertes de récoltes.
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