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"Luisant soleil", de Louise Labé

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Alexiane lit le poème de Louise Labé, "Luisant Soleil"

"Luisant Soleil, que tu es bienheureux

De voir toujours de t'Amie la face !

Et toi, sa soeur, qu'Endymion embrasse,

Tant te repais de miel amoureux !

Mars voit Vénus ; Mercure aventureux

De Ciel en Ciel, de lieu en lieu se glace ;

Et Jupiter remarque en mainte place

Ses premiers ans plus gais et chaleureux.

Voilà du Ciel la puissante harmonie,

Qui les esprits divins ensemble lie ;

Mais, s'ils avaient ce qu'ils aiment lointain,

Leur harmonie et ordre irrévocable

Se tournerait en erreur variable,

Et comme moi travailleraient en vain."

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Alexiane lit le poème de Louise Labé, "Luisant Soleil"

"Luisant Soleil, que tu es bienheureux

De voir toujours de t'Amie la face !

Et toi, sa soeur, qu'Endymion embrasse,

Tant te repais de miel amoureux !

Mars voit Vénus ; Mercure aventureux

De Ciel en Ciel, de lieu en lieu se glace ;

Et Jupiter remarque en mainte place

Ses premiers ans plus gais et chaleureux.

Voilà du Ciel la puissante harmonie,

Qui les esprits divins ensemble lie ;

Mais, s'ils avaient ce qu'ils aiment lointain,

Leur harmonie et ordre irrévocable

Se tournerait en erreur variable,

Et comme moi travailleraient en vain."

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Corentin lit le poème de Charles Baudelaire, "A une passante" "La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Anne lit le poème de Renée Vivien, "Absence" "Ô Femme au cœur de qui mon triste cœur a cru, Je te convoite, ainsi qu’un trésor disparu. Je te maudis, mais en t’aimant… Mon cœur bizarre Te recherche, Émeraude admirablement rare ! Que je suis exilée ! Et que pèse le temps, Malgré le beau soleil des midis éclatants ! Retombant chaque soir dans un amer silence, Je pleure sur le plus grand des maux : sur l’absence !…" Renée Vivien, Dans un coin de violettes, 1910 Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Alexiane lit le poème de Louise Labé, "Luisant Soleil" "Luisant Soleil, que tu es bienheureux De voir toujours de t'Amie la face ! Et toi, sa soeur, qu'Endymion embrasse, Tant te repais de miel amoureux ! Mars voit Vénus ; Mercure aventureux De Ciel en Ciel, de lieu en lieu se glace ; Et Jupiter remarque en mainte place Ses premiers ans plus gais et chaleureux. Voilà du Ciel la puissante harmonie, Qui les esprits divins ensemble lie ; Mais, s'ils avaient ce qu'ils aiment lointain, Leur harmonie et ordre irrévocable Se tournerait en erreur variable, Et comme moi travailleraient en vain." Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Sabri récite le poème de Victor Hugo, Demain dès l'aube. Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856) Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Manon lit le poème de Louise Labé, "Je vis, je meurs" "Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J’ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure ; Mon bien s’en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être au haut de mon désiré heur, Il me remet en mon premier malheur." Louise Labé, Sonnets Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Thomas lit le poème de Paul Eluard, "L'Egalité des sexes" "Tes yeux sont revenus d’un pays arbitraire Où nul n’a jamais su ce que c’est qu’un regard Ni connu la beauté des yeux, beauté des pierres, Celle des gouttes d’eau, des perles en placards, Des pierres nues et sans squelette, ô ma statue. Le soleil aveuglant te tient lieu de miroir Et s’il semble obéir aux puissance du soir C’est que ma tête est close, ô statue abattue Par mon amour et par mes ruses de sauvage. Mon désir immobile est ton dernier soutien Et je t’emporte sans bataille, ô mon image, Rompue à ma faiblesse et prise dans mes liens." Mourir de ne pas mourir Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Manon lit le poème d'Apollinaire, "Ispahan" "Pour tes roses J'aurais fait Un voyage plus long encore Ton soleil n'est pas celui Qui luit Partout ailleurs Et tes musiques qui s'accordent avec l'aube Sont désormais pour moi La mesure de l'art D'après leur souvenir Je jugerai Mes vers les arts Plastiques et toi-même Visage adoré Ispahan aux musiques du matin Réveille l'odeur des roses de ses jardins J'ai parfumé mon âme A la rose Pour ma vie entière Ispahan grise et aux faïences bleues Comme si l'on t'avait Faite avec Des morceaux de ciel et de terre En laissant au milieu Un grand trou de lumière Cette Place carrée Meïdan Schah trop Grande pour le trop petit nombre De petits ânes trottinant Et qui savent si joliment Braire en regardant La barbe rougie au henné Du Soleil qui ressemble A ces jeunes marchands barbus Abrités sous leur ombrelle blanche Je suis ici le frère des peupliers Reconnaissez beaux peupliers aux fils d'Europe Ô mes frères tremblants qui priez en Asie Un passant arqué comme une corne d'antilope Phonographe Patarafes La petite échoppe" Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Thomas lit le poème de Paul Eluard, "Le plus jeune" "Au plafond de la libellule Un enfant fou s’est pendu, Fixement regarde l’herbe, Confiant lève les yeux : Le brouillard léger se lèche comme un chat Qui se dépouille de ses rêves. L’enfant sait que le monde commence à peine : Tout est transparent, C’est la lune qui est au centre de la terre, C’est la verdure qui couvre le ciel Et c’est dans les yeux de l’enfant, Dans ses yeux sombres et profonds Comme les nuits blanches Que naît la lumière." Capitale de la douleur (Gallimard, 1926) Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Philipp lit le poème de François Coppée, "Décembre" "Le hibou parmi les décombres Hurle, et Décembre va finir ; Et le douloureux souvenir Sur ton coeur jette encor ses ombres. Le vol de ces jours que tu nombres, L’aurais-tu voulu retenir ? Combien seront, dans l’avenir, Brillants et purs ; et combien, sombres ? Laisse donc les ans s’épuiser. Que de larmes pour un baiser, Que d’épines pour une rose ! Le temps qui s’écoule fait bien ; Et mourir ne doit être rien, Puisque vivre est si peu de chose." Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Margaux lit le poème de Paul Eluard, "Liberté" "Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J’écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l’écho de mon enfance J’écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J’écris ton nom Sur tous mes chiffons d’azur Sur l’étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J’écris ton nom Sur les champs sur l’horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J’écris ton nom Sur chaque bouffée d’aurore Sur la mer sur les bateaux Sur la montagne démente J’écris ton nom Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l’orage Sur la pluie épaisse et fade J’écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J’écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J’écris ton nom Sur la lampe qui s’allume Sur la lampe qui s’éteint Sur mes maisons réunies J’écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J’écris ton nom Sur mon chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J’écris ton nom Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J’écris ton nom Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J’écris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J’écris ton nom Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J’écris ton nom Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l’espoir sans souvenir J’écris ton nom Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Liberté." Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin) Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Thomas lit le poème de Paul Verlaine, "Chanson d'automne" "Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon coeur D’une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte." Paul Verlaine, Poèmes saturniens Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Mélanie lit le poème de Mallarmé, "Brise marine" "La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D’être parmi l’écume inconnue et les cieux ! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, Lève l’ancre pour une exotique nature ! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs ! Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots … Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !" Stéphane Mallarmé, Vers et Prose, 189 3 Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Lucie et Isabelle lisent "Chant d'automne", le poème de Charles Baudelaire. "I Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ; Adieu, vive clarté de nos étés trop courts ! J’entends déjà tomber avec des chocs funèbres Le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l’hiver va rentrer dans mon être : colère, Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé, Et, comme le soleil dans son enfer polaire, Mon coeur ne sera plus qu’un bloc rouge et glacé. J’écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ; L’échafaud qu’on bâtit n’a pas d’écho plus sourd. Mon esprit est pareil à la tour qui succombe Sous les coups du bélier infatigable et lourd. Il me semble, bercé par ce choc monotone, Qu’on cloue en grande hâte un cercueil quelque part. Pour qui ? – C’était hier l’été ; voici l’automne ! Ce bruit mystérieux sonne comme un départ. II J’aime de vos longs yeux la lumière verdâtre, Douce beauté, mais tout aujourd’hui m’est amer, Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l’âtre, Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer. Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère, Même pour un ingrat, même pour un méchant ; Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère D’un glorieux automne ou d’un soleil couchant. Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide ! Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux, Goûter, en regrettant l’été blanc et torride, De l’arrière-saison le rayon jaune et doux !" Charles Baudelaire, Les fleurs du mal Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Alexiane lit "La Terre est bleue", le poème de Paul Eluard "La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus à chanter Au tour des baisers de s’entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d’alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vêtements d’indulgence À la croire toute nue. Les guêpes fleurissent vert L’aube se passe autour du cou Un collier de fenêtres Des ailes couvrent les feuilles Tu as toutes les joies solaires Tout le soleil sur la terre Sur les chemins de ta beauté." Paul Eluard, L'Amour la poésie Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
Margaux lit "Quantique des colonnes", de Paul Valéry Douces colonnes, aux Chapeaux garnis de jour, Ornés de vrais oiseaux Qui marchent sur le tour, Douces colonnes, ô L’orchestre de fuseaux ! Chacun immole son Silence à l’unisson. — Que portez-vous si haut, Égales radieuses ? — Au désir sans défaut Nos grâces studieuses ! Nous chantons à la fois Que nous portons les cieux ! Ô seule et sage voix Qui chantes pour les yeux ! Vois quels hymnes candides ! Quelle sonorité Nos éléments limpides Tirent de la clarté ! Si froides et dorées Nous fûmes de nos lits Par le ciseau tirées, Pour devenir ces lys ! De nos lits de cristal Nous fûmes éveillées, Des griffes de métal Nous ont appareillées. Pour affronter la lune, La lune et le soleil, On nous polit chacune Comme ongle de l’orteil ! Servantes sans genoux, Sourires sans figures, La belle devant nous Se sent les jambes pures. Pieusement pareilles, Le nez sous le bandeau Et nos riches oreilles Sourdes au blanc fardeau, Un temple sur les yeux Noirs pour l’éternité, Nous allons sans les dieux À la divinité ! Nos antiques jeunesses, Chair mate et belles ombres, Sont fières des finesses Qui naissent par les nombres ! Filles des nombres d’or, Fortes des lois du ciel, Sur nous tombe et s’endort Un dieu couleur de miel. Il dort content, le Jour, Que chaque jour offrons Sur la table d’amour Étale sur nos fronts. Incorruptibles sœurs, Mi-brûlantes, mi-fraîches, Nous prîmes pour danseurs Brises et feuilles sèches, Et les siècles par dix, Et les peuples passés, C’est un profond jadis, Jadis jamais assez ! Sous nos mêmes amours Plus lourdes que le monde Nous traversons les jours Comme une pierre l’onde ! Nous marchons dans le temps Et nos corps éclatants Ont des pas ineffables Qui marquent dans les fables… Paul Valéry, Œuvres de Paul Valéry, 1933 Hébergé par Audion. Visitez https://www.audion.fm/fr/privacy-policy pour plus d’informations.…
 
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